|   La guerre 
                          du Vietnam : 1957 - 1975 
                           
                          La « deuxième guerre d'Indochine » 
                          opposa les forces américaines et sud-vietnamiennes 
                          aux armées du Nord et au Viet-Cong (Communistes 
                          vietnamiens). 
                          Ce conflit reposait sur les différentes doctrines 
                          militaires et politiques élaborées durant 
                          la Guerre Froide par les Etats-Unis 
                          dans sa lutte contre le communisme : Contaimnent 
                          (contenir le communisme) et « stratégie 
                          des dominos ». C'est ce contexte particulier 
                          qui a donné à la guerre du Vietnam l'apparence 
                          d'une véritable « croisade » 
                          entreprise officiellement en 1963 par les Etats-Unis. 
                        De 1957 à 1963, le Vietnam du Nord (communiste) 
                          mena une véritable guérilla contre le 
                          Sud, qui prit la forme d'une guerre entre les deux parties 
                          de la péninsule indochinoise. Avant 1963, l'aide 
                          américaine au Sud demeura discrète ( conseillers, 
                          armes...), mais à partir de cette année, 
                          les Etats-Unis intervinrent officiellement dans le conflit 
                          contre la poussée communiste venue du Nord. 
                        Dès lors, les forces américaines furent 
                          confrontées à une guérilla fondée 
                          sur les principes de la guerre révolutionnaire 
                          dans les rizières et la jungle indochinoise. 
                          Année après année, l'administration 
                          américaine augmenta le contigent des troupes 
                          présentes au Vietnam : en 1968, 500.000 soldats 
                          étaient présents dans la région, 
                          et l'on commençait à compter les morts, 
                          par centaines... (Cf. Good Morning Vietnam). 
                          De plus, en 1968, le Viet-Cong créa la surprise 
                          en menant une attaque, « l'offensive du Têt », 
                          qui fut une défaite militaire pour le Viet-Cong, 
                          mais qui démontra les capacités de nuisance 
                          du système de guérilla nord-vietnamien 
                          vis-à-vis de l'armée américaine. 
                          Celle-ci reprit l'offensive, mais le doute s'était 
                          instillé dans les esprits sur les méthodes 
                          à employer dans une guerre de guérilla 
                          (Cf. Full Metal Jacket).  
                        Cette guerre, qui concerna aussi bien les militaires 
                          que les populations civiles, fut d'une violence et d'une 
                          barbarie rares (Apocalypse Now), aux conséquences 
                          désastreuses pour le moral des soldats et de 
                          la société américaine, tenue informée 
                          des faits par les médias. 
                          Car la guerre du Vietnam fut également la première 
                          guerre médiatisée de l'Histoire : les 
                          photos et films des morts et des massacres créèrent 
                          un véritable traumatisme au sein d'une population 
                          américaine convaincue de la justesse de la cause 
                          défendue par les Etats-Unis.  
                        Dès 1968, face à la contestation mondiale, 
                          le président américain Johnson dut entamer 
                          des négociations avec l'ennemi nord-vietnamien. 
                          Son successeur, Richard Nixon, continua les négociations. 
                          Son conseiller, Henri Kissinger, alternant carotte et 
                          bâton (reprise des bombardements sur le Nord), 
                          mena les discussions jusqu'aux accords de Paris en 1973. 
                         
                        Abandonné, désorganisé et corrompu, 
                          le pouvoir sud-vietnamien fut incapable de résister 
                          : la ville de Saïgon tomba en 1975 aux mains des 
                          troupes communistes nord-vietnamiennes.  |