Voir > Vidéothèque > La guerre d'Algérie (1954-1962)  
 
 

La Guerre d'Algérie : 1954 - 1962

La guerre d'Algérie opposa la France colonisatrice (présente en Algérie depuis 1830) aux indépendantistes algériens (principalement regroupés autour du Front de Libération National - F.L.N.).
Longtemps, la France nomma ce conflit "opération de police" ou "opération de pacification". Aujourd'hui encore, la France est régulièrement traversée par des débats parfois houleux sur l'usage de la torture par les militaires français d'une part et les membres de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale) d'autre part, les attentats de l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS - Français opposés à l'indépendance de l'Algérie), l'abandon par la France des "Harkis" (supplétifs algériens de l'armée française), ou encore les manifestations réprimées dans le sang à Paris en octobre 1961 et en 1962. Ces débats opposent traditionnellement les mouvements de gauche et les partis politiques de droite dès que surgit une "affaire". De même, les méthodes employées par l'armée ainsi que les responsabilités politiques de l'époque font régulièrement l'objet de vifs débats.


La "bataille d'Alger"
(janvier-septembre 1957)
Il s'agit de l'un des épisodes de la guerre dite de "pacification", durant lequel le général Massu anéantit la section algéroise du F.L.N., responsable de nombreux actes terroristes anti-colons à alger.
Durant cette période, de nombreux débats secouaient la métropole : des militants d'extrême-gauche et de gauche aidaient les membres du FLN et dénonçaient la torture, alors que des militaires dénonçaient les hésitations des hommes politiques et souhaitaient le retour de de Gaulle au pouvoir.

Pour en savoir plus sur le Web

Sur la guerre :
- Actualités télévisées françaises (1954-1962)
- La guerre d'Algérie : Textes et discours.
- Une chronologie très détaillée du conflit

Sur la torture :
- Le dossier du journal Le Monde
- Le dossier de Droits Humains.org
- Le CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique)

Bibliographie
Voir la bibliographie « Guerre d'Algérie » sur le site de l'Association Thucydide-Conception
 

La bataille d'Alger
1965 - Film italo-algérien de Gillo Pontecorvo

Le 7 octobre 1957, les parachutistes du colonel Mathieu investissent la Casbah d'Alger pour s'emparer d'Ali La Pointe, petit délinquant devenu chef guérillero du F.L.N.
Trois ans plus tard, la population algérienne se répand dans les rues en réclamant l'indépendance.

Ce film, primé à Venise en 1966, eut beaucoup d'ennuis en France où la droite lui reprocha son parti-pris pour le F.L.N. Il permit cependant d'aborder la guerre d'Algérie sous un angle autre que celui de la France, ce qui était - et demeure - assez rare au cinéma.

L'Honneur d'un capitaine
1982 - Pierre Schoendoerffer

Au cours d'un débat télévisé sur la guerre d'Algérie, le professeur Paulet, un homme de gauche, accuse le capitaine Caron (Jacques Perrin), mort en 1957, d'avoir été un "tortionnaire et un crimiel". Patricia Caron, la veuve du capitaine, intente un procès en diffamation au cours duquel revit le passé de son mari...

Le film se veut un témoignage sur un épisode particulièrement douloureux (et encore à vif) de la guerre d'Algérie : le comportement des soldats face aux tortures et actes barbares. De part et d'autre, des soldats ont tenté d'éviter les comportements barbares, alors que certains obéissaient à des ordres ou à leurs plus bas instincts... Une page d'histoire qui n'est pas encore tournée.

Les Centurions
1966 - Marc Robson

Le colonel Raspéguy (Anthony Quinn), qui a baroudé en Indochine, se retrouve en Algérie où il doit affronter un de ses anciens officiers et amis, un algérien passé à la rébellion. Après de longs combats, des expéditions et des "interrogatoires musclés", il l'emportera. Mais l'un de ses hommes et "copain de l'Indo" (Alain Delon), écoeuré par ses méthodes, quittera l'armée.

Ce film aux grands airs hollywoodiens a un intérêt historique : il met le doigt sur le passage d'une guerre d'indépendance à une autre et sur la participation d'algériens à la guerre d'Indochine sous l'uniforme français, puis leur engagement contre la France dans la guerre d'indépendance de leur propre pays. Des parcours rarement évoqués, qui illustrent la complexité des choix à faire durant cette époque des décolonisations.